Namur Confluent Culture: Le PS analyse et propose
06/07/2013 01:05
A l'origine non prévue, le Bourgmestre vient pourtant de programmer une 2e période de consultations pour le livre blanc de la Culture. Loin de nous l'idée bien entendu de sous-entendre qu'il s'agit là d'une réponse à l'une de nos principales critiques. Quoiqu'il en soit, vous avez jusqu'au 17 septembre pour transmettre vos amendements.
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Envoyez vos remarques à confluent.culture@namur.be
Retrouvez ci-après notre analyse de "Namur Confluent Culture" basé sur 5 critiques et 3 propositions fortes! Partagez avec nous votre avis sur le livre blanc de la Culture et sur nos porpositions.
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LE GROGNON, LA CLÉ DE NOTRE SUCCÈS TOURISTIQUE
LA CITADELLE? NOTRE ARTÈRE CULTURELLE, "PARC DES NAMUROIS"
Il NOUS FAUT UN GRAND PROJET HUMAIN STRUCTURANT À L'HORIZON 2022
NOUVEAU TÉLÉPHÉRIQUE: OUI MAIS OUTIL TOURISTIQUE ET DE MOBILITÉ!
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Qu’est-ce que la Culture pour le PS ?
Conformément à sa pratique et son programme, pour le PS, la culture a vocation à poursuivre 3 grandes fonctions :
- L’émancipation sociale ;
- l’éducation permanente ;
- la création de richesses.
La culture, à l’instar de l’enseignement et de l’éducation, doit être un puissant vecteur d’intégration et d’élévation individuelle et collective mais également un puissant levier économique qu’il faut valoriser.
C’est pourquoi le PS namurois a toujours accordé une place prépondérante à la Culture dans ses politiques.
Le PS a bâti la politique culturelle de Namur sur des institutions importantes telles que le Centre culturel régional et son théâtre, le FIFF, la Maison de la poésie, le Centre de chant choral, Média 10-10, Namur en Mai, etc. Mais aussi en soutenant les artistes, les créations locales et les activités socioculturelles au sens large.
L’analyse
1ère remarque : Une méthode floue qui fait fi d’un inventaire critique
Si la majorité politique actuelle souhaite construire une nouvelle politique culturelle, il nous paraît important de faire le point sur l’existant, car, restons modestes, nous ne sommes en réalité que des passages de témoins : nous héritons de réalités de nos prédécesseurs et nous en transmettons une autre à nos successeurs.
Cet exercice rétrospectif est totalement absent du livre blanc.
Dès lors, nous questionnons la méthodologie employée. En effet, au-delà de longues énumérations d’acteurs et d’actions, il nous apparaît essentiel d’offrir une analyse critique de la politique culturelle. Il ne suffit pas de lister « Qui fait quoi ? », il s’agit aussi et surtout de se questionner sur le « comment ? »
Nous ne pouvons nous contenter d’un catalogue, nous devons définir une vision stratégique et une méthodologie d’action.
Dans ce cadre, nous plaidons pour une analyse fine basée sur les forces, faiblesses, contraintes et opportunités du secteur et la détermination d’objectifs généraux et opérationnels précis.
Le livre blanc de M. le Bourgmestre fait l’économie de tout cela et commet de facto l’erreur de faire fi de l’existant. Or, comme l’ont d’ailleurs fortement souligné les « tiers garants » de la consultation, il est vital de construire notre avenir sur l’existant. Restons humble, nous ne sommes pas en l’an 0 de la culture à Namur.
2ème remarque : 4 mois d’écriture VS 1 journée de consultation !
Le PS salue la démarche consultative initiée par la majorité qui fait malheureusement parfois défaut dans d’autres dossiers.
Cependant, nous regrettons que les acteurs culturels n’aient eu que 15 jours pour examiner le document et 1 seule journée pour en discuter. Quand le Bourgmestre avoue lui-même avoir eu besoin de 4 mois pour accoucher de sa réflexion, nous aurions pu nous attendre à une consultation renforcée. Or, dans ces délais, la plupart des associations n’ont même pas été en mesure de réunir leur Conseil d’administration et d’étudier ce document. Dans ces circonstances, la pertinence de la consultation pose évidemment question.
3ème remarque : Pas de priorités, pas de budgets !
S’il est difficile, voire impossible, pour les acteurs culturels de proposer une réflexion concertée et réfléchie du livre blanc en 15 jours, peut-on sur cette base engager la ville dans un secteur aussi crucial que la culture pour les 10 prochaines années au terme d’une seule journée de rencontre avec les acteurs de terrain ? Remarque d’autant plus fondamentale que le Bourgmestre se retranche derrière cette consultation des acteurs (comme il l’explique dans le livre blanc) pour définir ses priorités et de facto ses budgets.
4ème remarque : Les oubliés du livre blanc
Quelles associations ont été consultées ? Bien entendu, il n’est pas question ici de reprocher au Bourgmestre d’avoir oublié l’un ou l’autre acteur. L’erreur est humaine.
Cependant, des pans entiers du secteur culturel namurois n’ont pas été invités et n’ont, dès lors, pas eu l’occasion de s’exprimer lors de l’unique journée de consultation. Il s’agit notamment des Maisons de jeunes, des administrateurs de GAU (Gestion Centre Ville) et du CAC (Comité d’Animation Citadelle), le Centre d’Actions Interculturelles, le PAC, Infor Jeunes, le Conseil consultatif des aînés ou encore les représentants des différentes communautés qui font partie intégrante de la diversité culturelle namuroise (on fêtera notamment les 50 ans en 2014 de l’immigration turque et marocaine). Oublier autant d’acteurs du secteur socio-culturel n’est pas anodin ! Le PS s’engage à consulter ces oubliés du livre blanc !
5ème remarque : Namur n'est pas une île
La Culture pour le PS namurois ne se résume pas à une nomenclature des acteurs situés exclusivement sur le territoire communal namurois.
Que dire de l’absence de consultation avec la Province ! A l’heure où le Bourgmestre se targue d’avoir des contacts privilégiés avec la députée permanente en charge de Culture, comment expliquer par exemple l’absence dans ce livre blanc de l’important projet de rénovation de la Maison de la Culture auquel va consentir la Province.
Que dire de l’absence totale d'analyse des apports et des contraintes liés aux différents contrats programmes des institutions culturelles namuroises avec les pouvoirs subsidiants: Ville, Province, Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie, RTBF et parfois avec le secteur privé.
On ne peut prétendre avoir une vision à long terme et structurante en ayant une vision à ce point fermée et repliée sur soi-même.
Le PS propose
A. Une méthode
1. Entamer un inventaire critique
Nous venons de l’écrire : tant au niveau des personnes consultées que du temps accordé à la consultation, ce livre blanc présente de nombreuses carences. Le PS enjoint donc le Bourgmestre à :
- Premièrement entamer un inventaire CRITIQUE en associant les oubliés du livre blanc à la réflexion. Cette première rencontre ayant eu le mérite de mettre en exergue la nécessité de tisser des réseaux entre des acteurs qui souvent ne se connaissent pas.
- Deuxièmement, mettre en place des groupes de travail permanents qui assureront la continuité et l’intérêt de la démarche consultative. Pour les socialistes namurois, une grand-messe annuelle avec certains acteurs culturels ne présente pas beaucoup d’intérêt dans la mise en œuvre concrète d’une politique socio-culturelle réellement concertée. Elle en présente, sans doute nettement plus, sur le plan purement électoraliste mais ne soyons pas démagos !
2. Concerter et agir avec les locomotives socio-culturelles namuroises
Pour le PS, poursuivre l’inventaire, c’est surtout entamer une concertation importante avec les principales institutions namuroises afin d’assurer leur pérennité et leur développement. Car Namur a besoin de ses locomotives socio-culturelles, pas seulement d’évènements médiatico-commerciaux hors de prix. Le saupoudrage et le cas par cas, c’est la mort annoncée de nos acteurs culturels.
En faisant fi de l’existant, le Bourgmestre nie les importantes institutions culturelles dont Namur dispose déjà: FIFF, Centre culturel régional, Maison de la Culture, etc. Or, la première étape d’une saine politique culturelle eut été de les soutenir pour continuer à se développer. « Grandir ou mourir », comme le dit l’adage.
Au-delà du livre blanc, les faits sont là : le seul signal que la majorité a, jusqu’à présent, envoyé à ces institutions a été de diminuer les subsides du FIFF ou de demander au Centre Culturel Régional de s’occuper de la gestion du nouveau centre culturel aux Abattoirs de Bomel sans leur allouer un euro de subside supplémentaire. Les premières analyses démontrent pourtant que ce sont près de 7 équivalents temps-plein qui seront nécessaires. Autant dire, mission impossible !
Des mesures d’autant plus choquantes au regard des 20.000 € et 30.000 € (sans compter les frais connexes) libérés pour accueillir respectivement Johnny Hallyday et la Legends Cup fin juin à Namur. Ou 20.000€ (idem pour la Province) tout dernièrement pour 8 chaises d’un artiste québécois sans concept général et sans appel d’offre ?!
En ne soutenant pas fermement nos fleurons culturels, la majorité met en péril leur liberté éditoriale. A l’inverse du « tiers garant » du Bourgmestre, Christian Verbert, qui fit notamment l’apologie du crédit d’impôts pour financer les futurs projets culturels, le PS réaffirme sa volonté de maintenir un sain équilibre entre les in
vestissements publics et privés (en préservant de facto un pouvoir public fort) plutôt qu’en laissant le champ libre à de grands groupes commerciaux dont la seule règle est le profit.
3. Impliquer l’Université et les hautes écoles de Namur
Le livre blanc fait le constat du manque de chiffres existant en Belgique permettant d’analyser les retombées économiques ET sociales des investissements culturels. Dans le cadre des liens privilégiés qui doivent caractériser la relation entre une Ville et son vivier académique, pourquoi ne pas demander à l’Université de Namur et aux hautes écoles de notre territoire de réaliser ces études pour leur ville et leur région ? Tout le monde y gagnerait !
4. Créer un Comité « Namur 2022 »
Enfin, le PS propose, une fois l’inventaire terminé au travers des groupes de travail, de créer un « Comité Namur 2022 », association de fait, réunissant autour d’une personnalité culturelle reconnue et incontestée une équipe de maximum 10 personnes issues du monde socio-culturel, touristique, économique et politique œuvrant au développement cohérent de l'offre socio-culturelle et touristique pour les publics de proximité mais également les touristes belges et étrangers ?
La consultation du Bourgmestre, si elle part sans doute d’une bonne intention, a démontré, ses limites. Chaque acteur présent ayant tendance à défendre ses intérêts directs et individuels au point d’en oublier que l’objectif réside dans la construction d’un projet d’envergure collectif. Si on veut avoir la force de nos ambitions, il est indispensable de doter notre TGV culturo-touristique d’une motrice que tout le monde ne pourra pas piloter mais à laquelle tout un chacun, désireux d’exposer ses talents, pourra venir s’arrimer.
Bref, au lieu de tenter de s’accaparer tous les leviers de la politique culturelle et touristique de notre Ville, il faut faire le choix de la confiance aux acteurs de terrain.
B. Une vision d’avenir : 3 projets
Quels sont ces projets ?
- Un grand projet humain structurant
- Faire de la Citadelle notre artère culturelle
- Tourisme : Grognon, la priorité !
1. Un grand projet humain structurant
Notre rêve pour Namur en 2022 doit être un rêve partagé et porté par tous les Namurois.
Namur Confluent Culture formule une série de propositions concrètes mais manque cruellement de vision globale et fédératrice. Quel est notre rêve pour Namur en 2022 ? Aucun défi ne se dégage qui transcende tous les clivages, toutes les disciplines. Être concret, c’est fondamental mais l’enjeu politique consiste à associer cette vision pragmatique à une vision globale, un idéal commun. C’est tirer tous les acteurs vers le haut et doter notre projet de ville d’un supplément d’âme (ce dont manque cruellement ce livre blanc) et pas uniquement d’infrastructures en béton.
Si ces dernières sont importantes au développement d’une culture endogène de qualité, le rôle des acteurs politiques est aussi de réfléchir à la place de l’humain dans un projet culturel. Or, ce livre blanc ne propose par d’idéal, de rêve commun qui transcende les disciplines et les clivages. Namur a besoin d’une vision, d’un grand projet structurant, d’un guide culturel qui crée une émulation et fait converger tous les acteurs culturels locaux vers un objectif partagé. On pense bien entendu à des projets tels que Mons 2015, Liège 2017 ou Lille 3000. Le PS namurois tient à attirer l’attention sur l’exemple nantais. Ville qui présente de nombreuses similarités avec Namur : villes d’eau, de patrimoine et disposant d’un vivier culturel particulièrement riche.
Le cas nantais : La Ville renversée par l’art
Lancé en 2012, Le Voyage à Nantes est un programme culturel entre art et patrimoine dont l’objectif est chaque année pendant tout l’été de renverser la Ville par l’art. Plus concrètement, il s’agit d’un parcours urbain de 8,5 km avec une trentaine d’étapes qui emmène les visiteurs d’une nouvelle œuvre au cœur de l’espace public signée par un grand artiste international (ou au contraire valorisant un artiste nantais) à un élément remarquable du patrimoine revisité pour l’occasion, d’une ruelle historique à une architecture contemporaine, d’un point de vue étonnant sur la ville à un incroyable coucher de soleil sur l’estuaire, d’une intervention plastique dans les rues de Nantes à un lieu festif, d’un lieu d’exposition temporaire à une croisière singulière,…
Le succès a été immédiat ! L’événement a en effet accueilli 650.000 visiteurs extérieurs. Mais outre l’augmentation du nombre de touristes, c’est toute l’image de la Ville qui est redorée.
S’il ne fallait retenir qu’une chose…
Ne pas craindre d’être démesurément audacieux. Ce sont les grands projets qui attirent les investisseurs, pas la politique du cas par cas et du saupoudrage (Lille 3000 = 40% de fonds privés)
2. La Citadelle : notre artère culturelle
Extrait du livre blanc :
« Namur, ville de 111.000 habitants, 3e ville de Wallonie manque cruellement d’une salle moderne polyvalente et ultra équipée, une salle de spectacles et de concerts modulable, d’une capacité de l’ordre de 3.000 personnes pour pouvoir accueillir des grosses tournées internationales. » (p78)
Nous sommes foncièrement contre ce projet de salle de spectacle ! Il symbolise à lui seul le manque d’expérience et de vision de la majorité en matière culturelle. Il y a quelque chose de complètement contradictoire et… ridicule de vouloir attirer de « grandes tournées internationales » et de soutenir en conséquence la construction d’une salle de 3.000 personnes à Namur.
Charleroi, Liège, Anvers..., demain le Palais12 à Bruxelles disposent de vraies grandes salles. N'est-ce pas suffisant ? Faut-il rappeler en outre au Bourgmestre que la Maison de la Culture et le Grand Manège vont se soumettre à de profondes rénovations ? Live Nation, le plus grand programmateur de concerts en Belgique,
rêve-t-il jour et nuit de programmer Lady Gaga, Beyonce, MUSE ou les Rolling Stones à Namur…pardon à Rhisnes !? Ne tombons pas dans le sous-localisme !
Marquons au contraire notre "différence" et notre singularité !
Il faut sortir de la logique concurrentielle par rapport aux autres villes. Nous ne pouvons partager cette vision néo-libérale de la Culture. Au contraire, il faut se distinguer et proposée une offre culturelle et une infrastructure différenciée par rapport à ce qui existe ailleurs !
La vraie concurrence, c’est la différence !
Investissons pour faire de l’Esplanade une véritable infrastructure de concert de plein air avec tout le confort nécessaire.Dès lors, pourquoi vouloir investir dans le
Rénovons le Stade des Jeux[1] pour offrir à ce complexe un pavillon d'accueil en dur, des loges, un espace presse digne de ce nom, de l’éclairage, des branchements électriques et sono, des sanitaires permanents, une offre de restauration et de camping,… béton en dehors de la Ville, quand on peut accueillir 30.000 personnes sur l’Esplanade dans un cadre d’exception en pleine nature !
Investissons dans le Belvédère pour en faire un temple de la musique électro-rock. Avec l’asbl PANAMA, les organisateurs duRestaurons le Théâtre de Verdure avec une couverture permanente mais "légère". Cela permettrait d’accueillir tout au long de la belle saison (pas uniquement le week-end du Verdur Rock) des concerts et autres spectacles de plein air.
Verdur Rock ou encore la Rock’s Cool, notre Ville regorge de talents dans ce domaine qui méritent que nous leur fassions confiance.
Il faut investir au sommet de notre Citadelle, tout en sauvegardant et en valorisant notre magnifique patrimoine, dans ces 3 infrastructures culturelles très complémentaires ! La Citadelle deviendrait ainsi notre artère culturelle qui irriguerait dans son sillage tous nos fleurons culturels et touristiques établis dans le centre ville.
Faisons-le et faisons le vite car toutes ces richesses patrimoniales sont dans un état de délabrement qui nécessite une prise en charge rapide sous peine de les voir disparaître dans quelques dizaines d’années.
Avec de telles infrastructures, nous pourrions ainsi accueillir une programmation théâtrale estivale, un Verdur rock sur plusieurs jours, un cinéma de plein air ou
encore (et ici osons le dire) de grandes tournées internationales !
La majorité, et singulièrement l’Echevin en charge de ce formidable patrimoine, voit la Citadelle comme un château fort historique pour touristes. La Citadelle doit avant tout devenir un pôle culturel et redevenir le « Parc des Namurois ».
Notre Citadelle regorge de potentialités. Au-delà des 3 lieux précités et de Terra-Nova, la Citadelle, ce sont aussi des bâtiments comme le Fort d’Orange, les bâtiments des services archéologiques du SPW (en dessous du Pont des Hollandais) ou encore les Parfumeries Delforge (dont le bail arrive à échéance en 2014) qui sont encore autant d’opportunités de développement d’activités socioculturelles.
Téléphérique : outil touristique ET de mobilité
Enfin, nous ne pouvons évoquer la Citadelle sans rappeler notre position concernant le téléphérique. Ce n’est pas un secret. Nous sommes pour ! C’était dans notre programme : « Créer un moyen de communication direct entre la Citadelle et la Ville, au départ de la Place Maurice Servais »
Et ce n’est pas neuf ! Jean-Louis Close en parle depuis des années et l’avait d’ailleurs rappelé lors de la précédente législature lorsque la majorité a annoncé vouloir vendre la crèche située Place Maurice Servais.
Nous rappelons néanmoins à la majorité la nécessité de réinterroger l’administration wallonne qui par le passé a refusé un tel itinéraire car la Citadelle est classée.
Pour le PS, il va de soi également que par « téléphérique » on n’entend pas « des œufs », comme par le passé, mais bien un outil touristique ET de mobilité ! On pense par exemple à un train suspendu (capacité d’environ 60 personnes – avec un accès particulier pour PMR !) avec 2 rames et arrêt à Terra Nova. Un tel outil de mobilité permettrait à toutes les personnes qui viennent à Namur par l’Avenue de la Vecquée (Wépion, Malonne, Bois-de-Villers, voire Basse-Sambre) de laisser leur voiture à la Citadelle et de descendre en Ville via ce nouveau téléphérique. On l’aura compris, l’aménagement d’un téléphérique posera inévitablement la question du parking à la Citadelle.
Quant à l’arrivée de ce téléphérique, le PS propose qu’elle se fasse au cœur de la Place Maurice Servais (et non sur les quais) pour renforcer la connexion avec le cœur de ville. Cette place libérée du bâtiment de la crèche pourrait être aménagé sous forme d’un square ou d’un parc faisant la part belle aux activités HORECA. A l’emplacement de la crèche, la priorité devra être donnée à l’aménagement de terrasses permettant d’exploiter cette formidable richesse que constituent nos quais.
Enfin, cette refonte de la Place Maurice Servais sous-entend la suppression du parking. Il est dès lors vital d’échelonner ces travaux après ceux entamés au Grognon (où un important parking souterrain devra voir le jour), sous peine d’exposer les Namurois à d’immenses difficultés supplémentaires pour se garer.
3. Tourisme : Le Grognon, la clé de notre succès touristique
Namur regorge de potentialités. Rien ne sert de vouloir investir dans le béton et dans de multiples infrastructures quand on a sous le nez des trésors qui ne demandent qu’à être exposés. Après la Citadelle, le Grognon en est l’autre parfait exemple. Il répond en outre à la question essentielle que n’aborde pas ce livre blanc : Quelle est la singularité de Namur par rapport à Bruxelles, Liège, Charleroi, Tournai ou Mons ? Plus que toutes autres villes voisines, Namur est une Ville d’EAU ! Or, Namur manque de ce lien, de cet aménagement de notre territoire qui permette de connecter la Ville à ses cours d’eau et par extension à ses quais qui font tout le charme de notre Capitale (voir ci-dessus aménagement de terrasses place Maurice Servais).
Pour le PS, il est donc fondamental de reconnecter le Grognon à ses quais et d’en finir avec cette Esplanade sans vie !
Nier le Grognon, c’est nier Namur !
Concrètement, il s’agit de repenser complètement l’agencement du Grognon afin de libérer un maximum d’espace vers le fleuve, en recadrant la circulation et en portant une attention particulière au stationnement (création d’un parking sous-terrain d’environ 1000 places). En outre, le Grognon est notre priorité car c’est un véritable projet structurant tant en terme culturel et touristique qu’en terme de mobilité !
Le Bourgmestre a reconnu lui-même que son livre blanc abordait trop peu l’enjeu de la mobilité. On peut construire tous les infrastructures du monde, tant que l’on n’aura pas une Ville plus accessible, ces projets resteront de belles promesses qui ne répondront pas aux attentes.
L’intérêt de ce plan réside dans la perspective qui se crée en arrimant l’esplanade au confluent.
Le réaménagement du Grognon, c’est aussi un élément majeur d’un redéploiement du sud de la Ville pour rétablir un équilibre par rapport au quartier de la gare où les projets risquent d’entraîner des répercussions défavorables sur la fréquentation du sud de la Corbeille (cfr étude AUGEO).
Pour le PS namurois, il est également important, tout en laissant de l’espace pour diverses manifestations, de doter le Grognon sur sa pointe d’une infrastructure audacieuse, « phare » architectural, car c’est elle qui permettra de drainer du monde. Les plus anciens et les amateurs d’histoire se souviennent qu’avant la démolition du Grognon l’Avenue Baron Huart était la véritable « croisette » de Namur.
Une cantine numérique namuroise - Meuse 2.0
Le PS namurois propose de créer sur la pointe du Grognon une Cantine numérique sur le modèle des grandes smart cities que sont Rennes, Brest et Nantes. Concrètement, il s’agit d’un espace dédié au co-working, à l'expérimentation et aux événements pour les acteurs du web et de l'innovation numérique en région namuroise. Mais de manière plus complète et dans le souci de faire de ce lieu dédié au business numérique un espace ouvert à TOUS les citoyens, nous proposons de combiner à cet espace de coworking un espace de restauration-lieu de rencontre (d’où l’idée de Cantine) organisé entre les citoyens, les milieux associatifs/culturels/touristique (vu la proximité de la Maison de la Culture, de la Halle al Chair, du Jardin de Namur, du Théâtre, etc.) et les élus (Parlement wallon).
De plus, cette configuration permettra de véritablement animer les quais de Sambre et Meuse et de donner du sens aux projets de N
amur Plage et CAP Estival qui dans la configuration actuelle sont voués à l’échec.
Gratuité des musées
Enfin, sur le plan touristique, le PS invite également la majorité à aboutir sur la question de la gratuité des musées de notre Ville. On sait le poids que pèse le coût des musées dans la confection des offres des Tour-opérateurs quand il s’agit de choisir une ville plutôt qu’une autre. Or, les recettes des entrées dans les musées namurois ne représenteraient que 15.000 € par an. Une somme dérisoire à l’échelle du budget de Namur. Franchissons le pas !
[1] Stade des jeux : patrimoine majeur, œuvre du début du 20è siècle de l'architecte Hobe qui a aussi construit le Casino et la rambarde en pierre qui court le long de la Meuse depuis La Plante jusqu'au pont des Ardennes. Le stade est la première utilisation à grande échelle du béton armé.